L’accueil des Ukrainiens chez Renouer : un an après, partie 1

Un an après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les millions d’Ukrainiens qui ont dû fuir leur pays sont toujours dispersés en Europe, tentant de reconstruire leur vie en attendant la fin du conflit.

Lorsque la guerre a éclaté, Renouer s’est immédiatement positionné pour l’accueil de réfugiés, fidèle à sa mission d’aide aux personnes en difficulté. L’association s’est mobilisée afin de trouver des logements, de proposer du covoiturage, d’organiser des cours de français avec des bénévoles.

Depuis avril 2022, Renouer a ainsi salarié cinq réfugiés ukrainiens, dont quatre sont toujours dans nos rangs : Tania, Galina, Alexander et Olena. Nous proposons de revenir sur le parcours de certains d’entre eux, à travers des portraits, que nous vous livrerons au fil des semaines.

Olena

Avant la guerre

Olena tenait une petite épicerie de proximité. Pendant son temps libre, elle fabriquait, sur commande, des petites poupées en tissu à l’effigie des gens : une sorte de caricature en 3D de leur propriétaire. C’était une « business woman », comme elle s’amuse à le dire.

Elle vivait à une trentaine de kilomètres de Kharkiv. Trois semaines après le début des combats, accompagnée de sa fille et de son petit-fils, elle a quitté l’Ukraine pour la Pologne. Elle a dû laisser derrière elle son mari et son fils qui n’ont pas eu le droit de sortir du territoire.

Arrivée en France

Après quelques hésitations, la famille s’est finalement dirigée vers Nice où Olena avait des amis qui lui ont proposé une solution de logement provisoire à Valbonne. Sur place, elle s’est tournée vers les associations locales, et c’est une bénévole de Renouer, Josie, qui l’a orientée vers notre structure et lui a proposé un logement au Plan de Grasse.

Depuis mai 2022, Olena est salariée par Renouer pour qui elle effectue des travaux de ménage, participe à des cueillettes… Depuis quelques temps, elle a également mis ses talents de couturière au service de Renouer, qui peut désormais proposer de retoucher des vêtements, et elle réalise différents travaux comme des sachets de lavande ou encore des sacs pour le personnel.

Création d’un kimono

Olena s’estime chanceuse ici : elle a apprécié l’accueil reçu en France qui lui a permis d’obtenir une situation relativement stable, car elle sait que beaucoup de ses compatriotes sont dans une position très compliquée. Comme tant d’autres, elle a quitté son pays dans la précipitation, avec le strict nécessaire, laissant des proches sur place. L’endroit où elle vivait et son magasin ont été détruits par les bombardements. Aujourd’hui, elle a un logement avec une partie de sa famille au Plan de Grasse, près de l’école pour son petit-fils, à quelques minutes à pied de son travail…

Et après ?

S’il lui est difficile de se projeter sur le long terme, elle pense rester quelques années en France. L’issue du conflit est encore incertaine, et elle sait que la situation restera tendue même une fois la guerre terminée, notamment pour trouver du travail. Intéressée par le monde de la parfumerie, elle espère trouver un emploi dans ce domaine sur Grasse ou ses alentours, en attendant de voir l’évolution en Ukraine et de, peut-être, envisager d’y retourner.

Une expression ukrainienne qu’elle souhaite partager : « Slava Ukraini » (gloire à l’Ukraine).

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Article publié le 3 mai 2023

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